Le Mois du Graphisme
 
  L' EXPOSITION

Jules Grandjouan
"L'Art emprisonné"
Affiche, 1909
Col. particulière

 

 

 

Si les juges, "ces éteignoirs de la pensée" sont des vautours encore plus voraces que les autres, c’est dans la défense de ses collaborateurs en prison que Grandjouan traite de ce thème avec le plus de talent et de verve : en particulier lors de la campagne de soutien pour libérer Aristide Delannoy, condamné en 1909 à un an de prison pour des dessins parus dans Les Hommes du jour. Grandjouan, Janvion, Griffuelhes et Daudet décident la création d’une affiche reproduisant en son centre la lettre d’Anatole France envoyée au prisonnier :
Grandjouan est lui-même confronté à la justice. Poursuivi à plusieurs reprises pour injures à l’armée et provocation à la désobéissance, il est de nouveau interpellé en 1911 pour des dessins antimilitaristes publiés dans La voix du Peuple. Il est condamné à dix-huit mois de prison. Grandjouan choisit l’exil et se réfugie en Allemagne, à l’école de danse d’Isadora Duncan, puis voyage en Egypte et à Venise aux côtés de la troupe de la danseuse.