Jules Grandjouan
"Villeneuve-Saint-Georges"
Affiche pour l'union des syndicats du département de la Seine 1908 Collection particulière
La police est peu présente
dans la production artistique de Jules Grandjouan. Il y dénonce
les brutalités policières lors des manifestions ouvrières,
mais le policier est un homme du peuple "qui est passé
du mauvais côté".
Par contre, la part la plus importante de son œuvre engagée
est consacrée à l’armée et aux soldats,
dénonçant les méthodes cruelles en usage dans
les bataillons disciplinaires et le rôle répressif de
l’armée contre les ouvriers en grève — en
particulier la répression sanglante des dragons à Villeneuve-St-Georges
qui a provoqué la mort de quatre personnes et des centaines
de blessés.
Sa production antimilitariste s’accompagne d’une propagande
pour la fraternisation des soldats avec les travailleurs et d’une
propagande antipatriotique. Grandjouan rejette toute notion d’amour
de la patrie car "le sort de la patrie s’est décidé
selon le sort de la guerre".
Pacifiste, Grandjouan appelle à l’union des travailleurs
du monde entier.
