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| Don Juan, Macbeth, Carmen… Père Ubu et les autres  |
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 POLOGNE Henryk Tomaszewski 59 x 86 cm 1971  SUISSE Karl Domenic Geissbühler 90 x 128 cm 1985 |
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L'exposition offre au public une sélection internationale d'affiches de théâtre, toutes réalisées au cours des trente dernières années. Comme l'indique son titre, c'est autour de grandes figures du répertoire que celle-ci s'articule. Sous l'égide de ces héros mythiques aux parcours ancrés dans la mémoire collective, elle propose plusieurs affiches, présentant la même œuvre, créées à des époques et par des auteurs différents. Ainsi, chacun de visu, peut-il apprécier ce qui rapproche et ce qui distingue, ce qui persiste et ce qui s'efface dans le jeu des lectures croisées. A l'évidence, ces rencontres impossibles donnent du sens et de l'ampleur à toutes les parties. Invité à une critique comparée, le visiteur enquête, compare, évalue et ce faisant, il lit l'affiche au-delà des informations formelles qu'elle contient : il la décode. "Le texte de théâtre ne connaît pas le splendide isolement du poème ou du roman, genres auxquels la lecture suffit. C'est une prose incomplète, en attente de voix, de corps, de décors, de gestes, de lumières, d'action. Les mots du théâtre appellent impérieusement l'incarnation, ils exigent le corps de l'acteur posé sur une scène, et le nôtre en regard. Le sens de la représentation ne s'accomplit pas en conservant le texte, qui n'est pas là pour lui-même : le livret demande à être malmené, froissé, troué, dépecé, débordé... Dans tout théâtre brûle un âtre, qui consume ses supports de papier. Ce débordement constitutif du théâtre commencera donc avec l'affiche, qui sera elle-même comme un ring ou une scène : le texte y affronte l'image, une première flamme s'allume et tord le papier. L'action théâtrale d'autre part se noue souvent à un nom, où se résume un caractère, une passion monstrueuse, un destin, un beau drame. Le nom au théâtre est un mythe, un concentré de bruit et de fureur, d'amours touchantes ou de cruautés inexpliquées; ces noms tournent comme des nuages qui demandent à crever, en libérant leur poids d'angoisse, de sang ou simplement de rire, et c'est cet orage que l'affiche, sobrement, suspend au-dessus de nos têtes." Daniel Bougnoux. |
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Commissaire : Eric Fauchère Scénographe : Manuela Manzini Exposition présentée au Cargo, Grenoble du 7 au 30 novembre 1996 Produite par le Mois du graphisme d'Echirolles en partenariat avec le Cargo, Maison de la Culture de Grenoble, Centre Dramatique National des Alpes, avec le soutien du groupe Michel Ferrier  ¬ L'affiche de théâtre est un art ¬ Regard(s) d'un philosophe, commentaires de Daniel Bougnoux ¬ Galerie d'images |