La danse s’affiche… du moins graphiquement. Car artistiquement,
culturellement, mais aussi politiquement, statutairement, et surtout
publiquement, visiblement… la danse n’a que trop rarement
l’occasion de s’afficher. Elle se heurte à une grande
inaccoutumance des partenaires et des publics.
Or, que faisons-nous de la puissante capacité d’impact
de la danse, tant symbolique que sémantique, qui dépasse
le divertissement et la performance ? De la vitalité artistique
de la danse, pourtant largement reconnue ? De la nécessité
d’espace ? Du besoin de temps, de hors-temps, de contre-temps
? De l’épanouissement de la personnalité globale
de l’individu dans la pratique de cette discipline artistique
? Des besoins vitaux de liberté, de souplesse, de rencontre,
d’ouverture, d’échange, de proximité…
tant dans la démarche de création artistique, que dans
les modes de rapports aux publics ?
Des affiches comme autant d’auteurs qui travaillent à
la création d’un langage, d’une pensée, d’un
corps. Des affiches comme autant de traces de rendez-vous appréciés
ou trop souvent manqués avec une œuvre chorégraphique.
Des affiches comme autant d’invitations placardées à
tenter l’expérience de la rencontre avec cet art. |
