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En avant la musique![]() |
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Coup de blues A sa naissance en 1983, le programme de Banlieues bleues comportait à peine une dizaine de spectacles; aujourd'hui, il avoisine la quarantaine et une dizaine de sponsors parrainent son organisation. Annick Orliange a porté l'image de ce festival sur les fonts baptismaux et a suivi sa croissance, changeant au gré des besoins et de ses envies d'affichiste sa représentation. J'aime bien jouer sur les images comme on joue sur les mots, remarque-t-elle. |
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Annick Orliange Banlieues Bleues Affiche 80 x 120 cm 1989 |
Annick Orliange Banlieues Bleues Affiche 100 x 150 cm Photo J.-P. Leloir 1990 |
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C'est ainsi que m'est venue l'idée du trombone en néon sur un à-plat noir qui a été décliné pendant plusieurs années en changeant le fond. A l'origine, je n'avais aucun cahier des charges et très peu de moyens. Le festival ne disposait même pas de photocopieuse. Tout était très artisanal. Le financement venait uniquement du conseil général de la Seine-Saint-Denis et de la mairie de Sevran. Au bout de la troisième année, le trombone s'est imposé comme l'image immuable de Banlieues bleues, déclinée sur des affiches, programmes, pin's, logos et autres tee-shirts. Mais Annick Orliange sent qu'elle a épuisé le sujet et désire se renouveler. Après quatre affiches-portraits correspondant aux quatre hommages du festival 1990 (Jimi Hendrix, Picasso, Sydney Bechet et un chef indien), elle propose une communication en rupture complète. L'image du trombone était devenue trop bon chic bon genre, elle ne correspondait plus à la réalité de Banlieues bleues. J'ai eu l'idée d'une girafe et les responsables du festival ont accepté avec enthousiasme. Avec la nouvelle série que je commençais là, je voulais évoquer les moments fous de ces cinq semaines de musique, qui rassemblent des musiciens de tous les horizons, exprimer le temps suspendu, des ambiances. Réussir à transporter les gens comme une agence de voyages. Rappeler les piétinements, les hurlements, les sifflets d'un concert de rap. | ![]() |
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Annick Orliange Banlieues Bleues Affiche 100 x 150 cm et esquisse préparatoire 1993 |
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Depuis 1991, Annick Orliange décline ses jeux de mots visuels où s'entremêlent humour et exotisme. Pour conserver la continuité dans la diversité, elle garde la même disproportion dans les différents lettrages du titre et, pour cette dernière série, des éléments manuscrits qui cassent la froideur de la typographie ainsi que des fonds dégradés permettant d'accroître l'effet de profondeur et de perspective. Chaque année, Annick Orliange réalise affiche, affiche-texte, avant-programme et journal. A la différence de Michel Bouvet, elle propose à son client une maquette unique. Si j'ai bien compris la demande, si je l'ai bien pensée, le résultat doit être abouti. Quand elle se trouve en panne d'inspiration, elle se promène dans les rues de Paris : C'est comme ça que m'est venue l'idée de la banane. Tout à coup, j'ai remarqué un régime de bananes sur un étalage. Les taches noires des fruits m'ont fait penser aux touches d'un saxo. J'ai commencé à les tripoter à la recherche de la banane idéale, en m'excusant auprès du vendeur d'un "Désolée, c'est pour dessiner". | ![]() |
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