Jules Grandjouan
Projet d'affiche pour l'Intourist, agence touristique de l'URSS.
Vers 1928 Col. particulière
La révolution dOctobre
a fait naître chez Grandjouan une fascination pour la Russie,
pays quil avait déjà eu loccasion de découvrir
à deux reprises, en 1902 (il accompagnait en qualité
de journaliste de La vie illustrée le Président Loubet)
et en 1904, obtenant de lalliance israélite la possibilité
de faire une enquête sur les pogroms.
Ce nest quen 1926, date à laquelle Moscou rend
hommage à son talent daffichiste quil retourne
en Russie " découvrant chaque jour la réalité
de cette union soviétique aussi aimée par certains quhaïe
par dautres ". Granjouan publie, dès son retour,
ses croquis et réflexions dans un ouvrage quil intitule
La Russie vivante, dessins qui paraissent dans lHumanité
sous forme de feuilletons. Il organise des conférences, projette
le film Le Cuirassé Potemkine et tente de créer Le Cercle
de la Russie neuve " afin de faire connaître la situation
actuelle de la Russie nouvelle et montrer le rôle heureux que
joue ce grand pays pour lavenir de la civilisation humaine ".
Il y retourne en 1927 avec une délégation regroupant
plus dun millier de personnes dhorizons divers.
En novembre 1930, la conférence
internationale des écrivains révolutionnaires à
Charkhov le désigne représentant en France du Bureau
international des peintres révolutionnaires, mais sa signature
avec Panaït Istrati dune déclaration parue dans
Les Humbles en avril 1930 jugée antisoviétique remet
en cause sa nomination. Grandjouan refuse de " corriger sa faute
", marquant la fin de ses relations avec la Russie.