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| Un
travail porté par Jacques Fandre, directeur du Centre social des
Écureuils, auquel sont associées la MJC Jacques-Prévert,
l'association de photographie De Visu. Soutenu par le contrat de Ville
d'Échirolles. La résidence de Gérard Paris-Clavel s'inscrit dans la convention de développement culturel passée avec le Conseil général de l'Isère. L'idée d'écrire l'histoire du quartier est née à la suite d'une exposition organisée par le collectif du Village II sur le thème de la mémoire. Le livre s'est alors imposé non pas comme une plaque commémorative à la gloire d'un passé figé mais plutôt comme le support d'une mémoire vive retraçant l'histoire d'un village et de ses habitants. A travers les pages d'un livre grand ouvert où aurait son mot - son souvenir - à dire, les habitants du Village II ont fait aussi le pari de réapprendre la solidarité et le respect de chacun dans un voisinage convivial retrouvé, de réapprendre tout simplement à "vivre ensemble à travers le temps ..."  C'est pour l'aider à planter d'autres cerisiers sur la terre des souvenirs, que le collectif a fait appel à l'écrivain Philippe Renard, de l'association Dédicaces et au graphiste Gérard Paris-Clavel (par ailleurs animateur de Ne Pas Plier), accompagnés du photographe Jean-Sébastien Faure. Au local de l'ancien fleuriste, transformé pour le coup en boutique-écriture, beaucoup sont venus y semer leurs mots. Parfois dans une saine et nécessaire confrontation, souvent dans la contradiction, nécessaire aussi, tous ont joué le jeu : le "je" des mots. Mots empreints de pudeur, mots en noir et blanc, couleur de mémoire, mots "révélateurs" - côté obscur, côté lumière - mots sans paroles qui disent le silence du secret, mots donnés puis repris, mots jurés-crachés, mots effeuillés : "je t'aime, un peu, beaucoup, pas du tout..."  Des mots propres, c'est à dire lavés de tout soupçon. Des mots fiers qui disent la place et la valeur reconnues de chaque individu, quels que soient son âge, sa couleur de peau, sa position sociale et culturelle. Des mots ici et maintenant, intra et extra-muros, pour dire l'histoire unique et précieuse de chacun à l'intérieur d'un village où tout pourrait être partage, tolérance et solidarité. Des mots, rien que des mots, pour dire une mémoire qui n'a de sens que si elle est transmise et partagée. Ouiza Abidi, Dédicaces PUBLICATION — Ah! comment j'vais m'y retrouver là dedans? |
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