Le jury / les lauréats
		Le jury était composé de : Christian Bernard, directeur du Musée d'art moderne et contemporain de Genève, Bernadette Boste, journaliste, Pascal Colrat, graphiste à Paris, président du jury, Michel Kneubuhler, représentant de la DRAC Rhône-Alpes, Michel Strauss, graphiste à Martigues. Observateur : Marianne Vermersch, journaliste de la revue Etapes Graphiques.

 

		Marten Jongema "Prémonitions" 120 x 180 cm 1994		Marten Jongema "La Tête contre les fleurs" 120 x 180 cm 1995		Marten Jongema " Docteur Labus / Rue Palanka" 120 x 180 cm 1996
		Centre chorégraphique national de Grenoble Jean-Claude Gallotta, Groupe Émile-Dubois Marten Jongema est graphiste, hollandais, il vit à Amsterdam, parle flamand et anglais. Jean-Claude Gallotta est chorégraphe, français, il vit à Grenoble, parle français et italien. la rencontre entre Marten et Jean-Claude s'est passée à Bruxelles, au Théâtre de la Monnaie, à l'initiative de Jean-Yves Langlais. Les difficultés linguistiques ont contraint le duo graphiste / commanditaire à communiquer par gestes, sourires, pas de danse et quelques mots d'anglais. A la suite de ce premier échange, Marten Jongema a soumis un projet au Groupe Émile-Dubois, l'affiche pour le spectacle "Prémonitions" : un lièvre... !   Le jury du prix de l'affiche "culture Rhône-Alpes" a voulu, en distinguant la série des trois affiches de Marten Jongema, applaudir l'extrême liberté de ces trois images qui transcendent les règles et la rigueur, loin des clichés illustrant trop souvent le spectacle vivant. Ici se perçoit le sentiment d'une confiance énorme du commanditaire pour son graphiste. Le jury a été sensible a la générosité qui émane de ces images, stimulation d'un imaginaire poétique offert au public anonyme et urbain.

 
 

Plan fixe Lyon    "Charlie-Chaplin saison    1994 / 1995"    Centre culturel    Charlie-Chaplin,    Vaulx-en-Velin     1994		Centre culturel Charlie-Chaplin, Vaulx-en-Velin La question de fond que le centre culturel Charlie-Chaplin pose est la nécessité de la parole artistique, sur son terrain spécifique, le doute, la question, la fonction critique. Marc Masson, directeur du centre, privilégie la présence artistique dans le lieu, la présence vivante d'artistes dans le territoire de la ville. Les collaborations avec les compagnies Michel Véricel et du Lézard Dramatique, pour le théâtre, la compagnie Stanislas Wisniewski pour la danse, résidences ou implantations d'artistes, répondent à ces exigences. Cette présence artistique s'inscrit dans la durée pour susciter et conquérir de nouveaux publics, affirmer une pratique féconde et pertinente pour la ville et ses habitants.   Le jury de l'affiche "culture Rhône-Alpes" a voulu distinguer la cohérence du travail de Plan fixe, studio lyonnais pour le centre culturel Charlie-Chaplin de Vaulx-en-Velin. Cette affiche de saison est presque une anti-affiche, sombre, sourde, discrète mais une image qui a du sens : foyer allumé au coeur des ténèbres, lieu d'espoir et de chaleur.
Ruedi Baur    Intégral Villeurbanne.    Visuel, Catherine Baur    atelier Perluette    "Institut pour l'art et la ville"    Institut Art et ville,    Givors     1994		L'Institut Art et Ville, Givors L'Institut Art et Ville existe à Givors depuis 1989. Il a pour origine une commande publique de la ville et un premier colloque qui accompagna cet événement d'art public. Il fut suivi des Rencontres annuelles sur la commande publique et devint un centre d'études des relations entre l'art, l'architecture et la ville. Des laboratoires annuels ouverts à de jeunes professionnels, transformés en séminaires, assurent une fonction pédagogique à partir des questions liées à l'évolution de la culture urbaine. En septembre 1992, l'Institut Art et Ville s'est doté d'une revue "Megalopole". D'autres publications comme "Art et espace publics" et "Art et mégalopole RN 86" (Mardaga éd.) témoignent des activités de réflexion et de recherche de l'Institut dirigé par Jacky Vieux.   Le jury de l'affiche "culture Rhône-Alpes" a souhaité attribuer une mention spéciale à l'affiche de l'Institut Art et Ville de Givors pour distinguer l'adéquation exemplaire de cette image à la structure. L'affiche s'inscrit au-delà d'un éphémère et exprime la constance de l'institution. Elle se joue des contraintes, notamment de l'importance relative du texte. La découpe spécifique, le papier particulier, l'organisation concourent à cette singularité appelant à la permanence. L'affiche signifie ce qu'est Givors, tel ce G majuscule, initiale du nom de la ville et dessin du contour du fleuve. Givors se réfléchit dans le Rhône, tout en réfléchissant sur elle-même.