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Sur les murs de Buenos Aires![]() | ||||||||
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Couverture de partition. Dans les endroits typiques de Buenos Aires ( bars, salles où l'on danse le tango, etc...), l'usage veut que l'on encadre les couvertures de partitions et qu'on les suspendent aux murs comme des affiches.
"C'est une des pièces classiques qui se faisaient dans l'institut Di Tella, dans le secteur graphique. Comme nous ne disposions que de maigres fonds pour travailler, les affiches devaient être économiques. Cette affiche, comme beaucoup d'autres, était réalisée en noir sur un fond de couleur. Le sens graphique prenait tout son sens dans la recherche d'une démarcation forte et efficace de cette encre noire. La question du volume caché, car représenté en bidimention, le volume des lettres qui composent Beyond Geometry, marquaient un peu la tendance vers la géométrie qui était en vigueur dans l'art de cette époque." |
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![]() ![]() ![]() Ruben Fontana |
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"C'est, sur l'ensemble de mes affiches, mon travail préféré. A cette époque là, je sentais que je pouvais réaliser un certain type de choses. Arrive alors cette commande. Nous avons travaillé dessus avec Juan Carlos Distéfano. Nous retournions l'idée dans tous les sens sans la concrétiser à cause de problème de l'image qu'il fallait trouver : mais quelle image ? C'est alors que Distéfano me dit : le problème est qu'en fait le mot devrait être image et l'image le mot. Il m'a suggéré alors ce que devait être l'affiche. Il fut suffisant à partir de ce moment, de faire un travail formel très net, très ascétique et, en fait, ce que j'aime dans cette affiche c'est qu'elle n'existe pratiquement pas. C'est comme une oeuvre timide, intime." |
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![]() ![]() ![]() Mères de la Place de Mai |
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L'association des Mères de la Place de Mai rassemble les mères des disparus. Cela fait 1000 jeudis, sans interruption, qu'elles marchent face à la Place de Mai sur laquelle se trouve le palais présidentiel. Nous sommes quelques mères de la Place de Mai de la branche fondatrice, réunies ici pour transmettre notre histoire au peuple français. Nous sommes parties à la recherche de nos enfants le 30 avril 1977. Cela fait 20 ans, cette année, que nous tournons autour de la place qui se trouve face au palais du gouvernement (tous les jeudis à 15 heures, les mères se retrouvent sur la place de Mai) pour rappeler symboliquement aux gouvernements et au monde entier, la disparition de nos enfants. Nous n'avons plus jamais eu de leurs nouvelles et nous n'avons jamais obtenu aucune réponse, il n'y a pas eu de justice. Les coupables furent condamnés, libérés et exemptés de toute faute par les lois de Punto final et d'Obediencia débida qui furent promulguées. Nous sommes à la recherche de la vérité et d'une justice qui n'a jamais été appliquée. La demande de justice fut très immédiate. Nous avons réalisé ensuite que, en fait, nous remettions en question l'appareil judiciaire qui est le pilier essentiel de toute démocratie. Si la justice est corrompue, si elle laisse les coupables en liberté et n'enferme que les petits délinquants, le peuple considère alors la violence qui peut mener à l'assassinat comme un acte possible. Et ceci entraîne la désintégration sociale. Sans l'attestation écrite d'un procès, il n'y a pas de disparus, pas de noms, aucune requête de la part des familles : alors les disparus n'ont jamais existé, bien que chaque mère sache qu'elle a enfanté.
"Grands-mères de la Place de Mai" désigne le rassemblement des grands-mères des enfants disparus lors de la dictature militaire. Nombreux d'entre eux naquirent en captivité et furent adoptés de façon clandestine. Ce rassemblement agit depuis 1977. De nombreuses victimes furent retrouvées et rendues à leurs vraies familles grâce à cette organisation.
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![]() ![]() ![]() Ricardo Carpani |
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"L'une parmi les affiches importantes que je fis au début des années 70 alors que la lutte battait son plein et que la pression des mouvements populaires contre la dictature du général Lanusse était à son apogée, fut l'affiche qui réclamait la liberté pour Raimundo Ongaro et Agustin Tosco. Ils furent incarcérés pour leur action syndicale au sein du mouvement ouvrier. J'ai fait cette affiche qui fut massivement collée dans tout le pays."
"Rodolfo Walsh était écrivain argentin disparu durant la dictature. Il est le symbole de l'intellectuel engagé et combattant pour la liberté de son peuple, il était entre autres choses, le directeur du journal édité par la CGT des Argentins au moment où j'y collaborais avec mes dessins. On me demanda cette affiche pour lui rendre hommage, ce fut un réel plaisir de faire son portrait parce que non seulement il était un grand écrivain et un grand révolutionnaire mais il fut aussi un grand ami." |
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![]() "Paladium dancing. Fini l'ennui !" Oscar Smoje 106,1 x 70,5 cm 1985 |
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![]() "Votez Morocco" Alejandro Ros 54,7 x 74,2 cm 1996 |
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Affiche de rue pour une discothèque. Cette affiche côtoyait les affiches politiques lors de la compagne pour les élections municipales. A la suite de ces élections, la majorité présidentielle a perdu la mairie de Buenos Aires en faveur des radicaux. Il est d'usage en Argentine d'emballer les oeufs dans du papier journal. |
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Journal Pagine 12 Non seulement il vous informe, mais il donne aussi à réfléchir. 148,5 x 106,5 cm 1996 |
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